Référente : Julia Beatriz RESNIK - julia.resnik@mail.huji.ac.il
CR07 - Éducation, formation, socialisation CR20 - Comparaisons internationales
Dans les années 1960-1970, les politiques éducatives se formulaient généralement autour d’un discours sur les inégalités sociales et culturelles, dénotant un accent sur les groupes. Depuis les 1980, ce discours est progressivement remplacé par un discours organisé autour du référentiel d’inclusion, indiquant le remplacement progressif du groupe par l’individu comme cible principale des politiques éducatives.
Ce référentiel de l’inclusion crée une exigence normative accrue de développement du potentiel de chaque individu qui cible désormais toute forme d’écart permanent ou temporel avec la norme scolaire (déficience, trouble de la santé, trouble des apprentissages, mais aussi écarts sociaux et culturels… ) (Ebersold, 2014).
Il vise ainsi aujourd’hui les spécificités de chaque apprenant, traduisant la montée d’un paradigme singulariste. Cette approche va de pair avec l’injonction adressée aux systèmes éducatifs d’assurer la participation scolaire et la réussite de tout élève, quelles que soit ses caractéristiques singulières, individuelles ou sociales (Ebersold, 2010). Autrement dit, il s’agit d’offrir à chaque apprenant les conditions d’un développement optimal de ses potentialités, en lui offrant un environnement et des conditions d’apprentissages ajustées à ses attentes, ses besoins, son rythme, dans les établissements réguliers ou dans des structures éducatives spécialisées séparées (Cartron 2013 ; Plaisance 2013, 2014 ; European agency for special needs and inclusive education 2015). L’inclusion traduit aussi les nouvelles responsabilités dorénavant dévolues aux organisations éducatives du primaire à l’université(Ebersold, 2010). Ces responsabilités sont variablement endossées selon les contextes nationaux, les structures des système scolaires, les types d’établissement, mais aussi sans doute selon les modalités en vigueur de caractérisation de la diversité. En offrant un espace pour discuter la façon dont le référentiel d’inclusion impacte concrètement l’organisation scolaire selon les contextes, cet atelier propose l’élaboration collective d’une réflexion comparative critique sur les savoirs scientifiques utiles à nourrir le débat politique.
L'appel à communiquer du SC04 est clos.