SP02 - Écologie des savoirs, pluralisme et interdépendance

Lundi 8 juillet, 13h30-15h30 - Pavillon Marion, salle 150

Trois sociologues échangent sur la diversité des savoirs, selon les sources et les origines de ceux-ci, en contribuant dans cette perspective à définir une « écologie des savoirs ».

Baptiste GODRIE - Université de Sherbrooke, Canada

Les savoirs expérientiels et pratiques au cœur de nos démarches scientifiques

Baptiste Godrie est professeur à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke. Ses travaux portent sur les injustices épistémiques et la participation citoyenne dans le champ de la santé et des services sociaux, ainsi que sur les enjeux éthiques et épistémologiques des recherches participatives. Membre du comité de rédaction de la revue de l'AISLF SociologieS, il est également coprésident de l’Association science et bien commun et co-responsable du GT21 « Diversité des savoirs » de l’AISLF. Il a notamment publié « Intégration des usagers et usagères et extractivisme des savoirs expérientiels : une critique ancrée dans le modèle écologique des savoirs dans le champ de la santé mentale » (Participations, 30, p. 249-273) et Décoloniser les sciences sociales/Descolonizar las ciencias sociales. Une anthologie bilingue de textes d’Orlando Fals Borda avec L. Diaz (2020, Éditions science et bien commun).

Catherine DUSSAULT - Université d'Ottawa, Canada

Les savoirs autochtones

Catherine Dussault est professeure adjointe à l’École de sociologie et d’anthropologie de l’Université d’Ottawa où elle a déjà été spécialiste de contenu autochtone. Ayant un intérêt marqué pour les questions d’ordre épistémologique et éthique, ses travaux portent notamment sur les discours qui entourent les savoirs inuits dans le cadre de recherches se faisant par ou avec des Nunavimmiut (Inuit du Nunavik). Elle collabore au sein de projets interdisciplinaires et collaboratifs au Nunavik afin de faciliter le tressage des connaissances autochtones, locales et scientifiques, de telle sorte que les projets de recherche soient socialement et culturellement pertinents pour les Nunavimmiut.

Pablo KREIMER - CONICET, Centre Science, Technologie et Société, Argentine

Regards croisés sur les savoirs disciplinaires et les problèmes sociaux

Pablo Kreimer est sociologue et docteur en Science, technologie et société (Centre STS, Paris). Il est directeur de recherche au Conseil national de la recherche scientifique (CONICET, Argentine) et directeur du Centre STS de l'Université Maimonides. Spécialisé dans la sociologie politique des sciences, il a étudié notamment la dynamique historique des domaines scientifiques, l'internationalisation de la recherche, les relations entre production et usage des savoirs scientifiques et la coproduction de connaissances entre contextes centraux et périphériques. Il a reçu le Prix Varsavsky (2021) pour sa contribution exceptionnelle au domaine des STS en Amérique latine.
Sélection de ses dernières contributions : « Techno-scientific promises, disciplinary fields and social issues in peripheral contexts » (Science as Culture, 2022) ; « Constructivists Paradoxes : Provincializing, Globalizing, and Localizing STS » (Engaging STS, 2022) ; Science & Society in Latin America. Peripheral Modernities (Routledge, 2019) ; Knowledge Production, Mobilization and Standardization in Chile's HidroAysén Case (Minerva, 2018) ; « Un amour non partagé : Sciences sociales et STS » (Revue d’Anthropologie des Connaissances, 2017).