Résumés des communications présentées


Communication présentée par Marion SEROT :


GT30 - Recourir à un comité d’éthique biomédical pour une thèse de sociologie : apports, difficultés et limites.
Marion SEROT - Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)
EHESS - PARIS, France

Résumé : En France, les comités d’éthique sont apparus dans le domaine de la recherche biomédicale, avec la loi Huriet de 1988, avant de s’étendre aux sciences sociales. Il existe deux types de comités : le Comité de protection des personnes (CPP) – pour toute recherche biomédicale impliquant la personne humaine – et les Comités d’éthique de la recherche (CER) – pour les recherches ne relevant pas du CPP, notamment celles en sciences-sociales. La mise en place de ces instances s’inscrit dans un mouvement de responsabilisation individuelle et collective des chercheur·ses et une plus grande reconnaissance des droits des personnes participant à une recherche. Afin de préparer ma thèse portant sur les parcours, les pratiques et la prise en charge des chemsexers (personnes pratiquant la sexualité sous drogues) à Paris, j’ai eu recours à un CER.  Bien que je sois doctorante en sociologie, j’ai fait appel à un CER d’une université historiquement centrée sur les disciplines biomédicales. Pourquoi est-ce que je me suis adressée à cette instance spécifique ? Comment concrètement s’est passé ce dépôt ? Qu’a-t-il induit sur la conduite de ma recherche ? Cette communication reviendra sur mon parcours de recours à un CER en abordant les apports, limites et difficultés auxquelles j’ai été confrontée. Elle permettra d’avoir un regard sur le fonctionnement d’un CER aujourd’hui en France où, contrairement aux pays anglo-saxons, y faire appel n’est pas une pratique usuelle pour les sciences sociales.