Référente : Catherine NEGRONI - catherine.negroni@gmail.com
Ces dernières années, en particulier lors de la pandémie de Covid-19, une défiance à l’égard du discours scientifique et simultanément une prolifération de discours à caractère scientifique ont coexisté. Cette prolifération est venue contrecarrer les récits explicatifs officiels des scientifiques et s’est présentée comme autant de forces contradictoires ou formes de contre-pouvoir.
Si la multiplication des circuits de l’information offre des sources pléthoriques saturant la réception et le traitement de l’information, cela n’explique pas le rejet de la scientificité qui s’est montré aussi massif dans cette dernière période, ni la question de la vérité scientifique qui s’est vue malmenée par d’autres formes de récits. Nous pourrions avoir le sentiment que nous sommes dorénavant plongés dans un monde incertain, celui d’une épistémè qui ne fait plus société. Mais la coexistence de plusieurs récits contradictoires ne serait-elle pas le terreau fertile à la naissance d’autres manières de penser, d'une autre épistémè ? Ce nouveau contexte appelle-il finalement à d’autres manières de faire de la recherche, des manières plus situées mais aussi plus collaboratives, plus en lien avec la société civile ?
Le GTE05 propose de réfléchir à notre manière de faire de la recherche au prisme de nos travaux et de notre parcours. Nos rapports à la production scientifique se sont-ils modifiés ? Comment faisons-nous de la recherche ?
La question centrale que nous voudrions discuter est celle de la production de la recherche, de l’inflexion de nos parcours de recherche vers d’autres méthodologies ou mediums.
L'appel à communiquer du GTE05 est clos.