Le GT32 invite à réfléchir à la production de connaissance sur la sociologie du bénévolat et de l’engagement au niveau international et à sa moindre place dans les pays francophones que dans le monde anglo-saxon ; au changement de regard dans l’analyse et les pratiques du bénévolat comme travail, par exemple l’exploitation des volontaires, le remplacement par des « professionnels salariés », etc. et aux conditions de la production des connaissances et à la légitimité des sources et données scientifiques (statistiques, études mandatées, fondations…).

Il s'agit d'interroger les concepts et les catégories de qualification du bénévolat selon les différents contextes et selon les organisations, administrations, collectifs, groupes informels, réseaux, catégories de bénéficiaires, le refus des personnes engagées face au terme de « bénévole », qui met en avant la non rémunération plus que l’engagement dans une dimension politique de transformation  et les éventuelles conflictualités entre les catégories « émiques » et « étiques ».

Les propositions peuvent questionner :

• la légitimité des des savoirs « profanes » et des compétences (réelles, banales, ordinaires, quotidiennes, informelles…) des bénévoles et la responsabilité sociale des structures où ils s’engagent ;
• la requalification des savoirs dans le care, la santé, l’accompagnement ou le bricolage, par exemple ;
• les compétences des bénévoles qui s’articuleraient aux processus de formation et professionnalisation, dont celles des personnes concernées : patients, bénéficiaires d’aides alimentaires et humanitaires ; le discours sur les compétences des bénévoles vers le marché de l’emploi et la responsabilité des associations et ONG sur la formation, la qualification, la reconnaissance, la valorisation...
• la mobilisation bénévole des professionnels (cf. l’ouvrage issu du GT32 : D. Ferrand-Bechmann (dir.) en coopération avec S.Poulain, Trouble dans le Bénévolat, Chronique Sociale, 2023).
• le regard des « sachants » professionnel·le·s sur les « profanes », ou les « amateurs » et la configuration de nouvelles dominations, exploitations et inégalités entre les divers acteurs.

Le GT32 attend des communications théoriques, épistémologiques, méthodologiques, des partages d’expériences significatives ou des débats dans les sessions sous forme de tables rondes, en précisant quel matériel de recherche est mobilisé.