Que ce soient les rapports de pouvoir entre les sociologues et les « sujets » de leur recherche, ou entre les sociologues et les autorités publiques ou leurs commanditaires, les utilisations politiques des savoirs produits et les conflits d’intérêts, ou les effets des recherches sur l’image de soi, des groupes ou des individus étudiés, les questions éthiques en sociologie sont nombreuses. Elles se situent souvent à la jointure du politique. Elles touchent à la légitimité du savoir sociologique, à son rôle et sa crédibilité, à la place de la discipline dans les débats sociétaux et la confiance des populations en elle.

En phase avec la thématique générale du congrès, le GT30 invite les chercheurs·e·s  préoccupés·e·s par les enjeux éthiques en sociologie et à ce qu’elles ont de particulier, à proposer une communication visant à partager et mettre à l’épreuve des échanges, leurs réflexions, résolutions et interrogations face à ces enjeux. On distinguera les enjeux qui se présentent aux principaux temps de la recherche que l’on peut désigner aussi en termes d’espaces ou de topiques (des cités) en écho aux trois sous-thèmes du congrès.

1. Éthique et cité savante avec des réflexions en amont, soit lors de la phase d’élaboration/planification de la recherche où la réflexion éthique croise la réflexion épistémologique et celle sur les méthodes : comment s’articulent choix épistémiques, méthodologiques et éthiques.

2. Éthique et cité de l’enquête portant sur le cours même de la recherche et de l’épreuve des terrains et des interactions avec les participants et les divers partenaires. On pourra notamment aborder les enjeux relatifs à la collecte et conservation des données ; au statut social et épistémique des participant·e·s ; aux rapports de pouvoir, aux terrains sensibles et leurs effets sur les chercheur·e·s.

3. Éthique et cité politique située en aval du terrain, sur le temps de l’interprétation, écriture et diffusion des résultats. Des enjeux tels que l'intégration et les défis d’une réflexivité éthique, les formes de restitution, les responsabilités sociales pourront être abordés.

Toute autre proposition cadrant avec la prémisse d’une réflexion éthique issue ou ancrée dans une pratique de recherche est également bienvenue. L’appel encourage tout autant les jeunes chercheur·e·s à soumettre une proposition que ceux et celles au parcours de recherche plus avancé.