Le Groupe de travail 26 lance un appel à communications sur les conséquences et les enjeux du recours aux objets numériques dans le quotidien des familles. Les propositions attendues sont invitées à se saisir de l’un ou l’autre des trois objectifs suivants :

1. Comprendre comment les objets numériques sont mis en œuvre dans les relations interpersonnelles au sein des familles, et identifier dans quelles mesures, de quelles manières et selon quels motifs le travail consistant à organiser, à maintenir, à renforcer ces relations et les diverses tâches qui le composent prend appui (ou pas) sur l’usage d’objets numériques.

2. En se focalisant spécifiquement sur les tâches administratives et les relations avec les institutions, publics ou privées, qu’elles impliquent, saisir comment les démarches administratives dématérialisées sont mises en œuvre au sein des familles ; identifier jusqu’à quel point et de quelles façons les familles prennent appui (ou non) sur les outils numériques pour réaliser leurs tâches administratives et dans quelle mesure elles combinent dans leurs transactions avec les institutions des processus et activités (dé)matérialisés.

3. Décrypter ces phénomènes sous l’angle des inégalités sociales qu’il s’agisse par exemple de discrimination, d’oppression ou de stigmatisation, possiblement dans une approche intersectionnelle : identifier non pas tant la présence d’inégalités numériques que la façon dont celles-ci s’articulent aux inégalités identifiées « classiquement » sur le plan des formes de relations et d’échange, de la répartition des tâches, des contenus et processus de socialisation, etc. ; saisir dans quelle mesure et de quelle manière le recours aux outils numériques, au sein des familles ou dans les relations avec les institutions, conduit-il à altérer les inégalités sociales au sein des familles et entre les familles.

Tout en offrant des clés d’intelligibilité produites grâce à des démarches de recherche empirique méthodiquement menées, faisant place à une pluralité de perspectives théoriques et méthodologiques, l’intention est aussi de développer la réflexion sur la manière dont ces connaissances et leur mode de production prennent appui sur les savoirs d’expérience et/ou sur des savoirs « experts » d’autres disciplines ou domaines d’action et/ou les complètent et/ou les questionnent.