Référent : Baptiste GODRIE - baptiste.godrie@usherbrooke.ca
Cette session vise à analyser les ressorts de l’extractivisme et débattre des pratiques anti ou non-extractivistes dans les sciences sociales (recherche, formation, enseignement).
La réflexion sur l’extractivisme a été développée par des activistes et universitaires latino-américains, dont Gudynas à l’origine du terme, dans le cadre d’une analyse des effets combinés du colonialisme et du capitalisme. Le concept possède alors une visée analytique des modèles extractivistes issus de l’histoire coloniale, et des activités, politiques et idéologies qu’ils promeuvent, autant que militante par la mise en œuvre de résistances et l’établissement d’alliances anti ou postextractivistes. L’analyse des processus extractivistes s’est par la suite étendue à d’autres objets et logiques d’exploitation, d’appropriation et d’institutionnalisation à l’œuvre dans les sociétés.
Cette session introduit ces réflexions dans le champ des sciences sociales. Dans le champ scientifique, Owen le définit comme un « flux asymétrique de pouvoir et de savoir entre les personnes » (2020). L’extractivisme scientifique est alors associé à une posture positiviste et désincarnée de recherche qui tend à réduire les méthodologies à un ensemble de procédures d’extraction d’informations, d’analyse et d’assimilation des données dans des publications en circuits fermés. Cette tendance serait alimentée par des routines de production de la connaissance scientifique (théorisation, publication, par exemple) marginalisant les attentes et préoccupations des communautés. La session abordera les questions suivantes :
Les propositions de communications s’inscriront dans l’un ou plusieurs des axes suivants:
L'appel à communiquer du GT21 est clos.