GT20 - Études animales

Référent : Patrice RÉGNIER - pregnier@uco.fr

Sciences, savoirs et société : faire connaissance avec les animaux

À la croisée d’enjeux sociétaux et d’enjeux épistémologiques, la sociologie des relations humains-animaux offre un point de vue particulièrement pertinent pour explorer la thématique générale du congrès. Le GT20 propose ainsi d’accueillir des communications traitant des modalités de « faire connaissance » impliquant des animaux, selon deux axes :

1. Le rôle des connaissances dans les rapports anthropozoologiques

Les manières de connaître les animaux – leur physicalité, leur intériorité – ont fait l’objet de nombreux travaux en sciences humaines et sociales. L’anthropologie de la domestication et l’anthropologie des techniques notamment ont montré comment l’accumulation de connaissances humaines sur les animaux joue un rôle essentiel dans le fonctionnement des sociétés. Qu’il s’agisse de connaissances ordinaires, pratiques ou scientifiques, de l’éducation canine à la biologie de la conservation en passant par la zootechnie, une multitude de terrains s'offre aux sociologues souhaitant comprendre ce que « faire connaissance avec les animaux » implique. Les communications attendues pourront s’inscrire tout autant dans une perspective de sociologie des sciences, que dans une sociologie du travail/des professions ou du sport/des loisirs, montrant comment les connaissances sur les animaux sont produites et mobilisées dans un contexte où la production de connaissances n’est pas l’objectif premier.

2. Les sciences sociales à l’épreuve de la production de connaissances sur les (rapports aux) animaux

Cette thématique pose également une question épistémologique aux sociologues : prétendre dire quelque chose des rapports aux animaux implique-t-il de se positionner par rapport à d’autres disciplines aux objectifs similaires (en particulier les sciences de la nature) ? Quelles sont les conditions de compatibilité, épistémologique ou méthodologique, entre la sociologie et ces disciplines ? Quelles formes de dialogues disciplinaires s’engageraient alors (inter/pluri/méta) ? Y-a-t-il une spécificité des savoirs sociologiques qu’il importe de défendre ? En quoi l'étude des interactions entre l’humain et l'animal peut-elle innover dans les sciences sociales, en termes épistémologiques et méthodologiques ?

Le GT20 accueillera par ailleurs des communications plus généralistes sur les dimensions sociologiques des rapports aux animaux, sans lien direct avec ces deux axes.

L'appel à communiquer du GT20 est clos.