L’appel à communications du GT05 s’adosse à la thématique générale retenue. À travers leurs travaux sur l’objet militaire, les chercheurs sont confrontés aux trois dimensions développées sur la « Légitimité de la production des savoirs scientifiques », sur les « Autres savoirs et connaissances scientifiques » et sur les « Responsabilités sociales ». Les collègues prendront soin d’inscrire leurs propositions en lien avec ces enjeux et, dans le cadre de présentations de leurs travaux en cours ou finalisés, d’aborder l’un ou l’autre des aspects suivants : 

Légitimité de la production des savoirs scientifiques. Quelle est la place de la connaissance scientifique produite au sein et pour les forces armées ? Quels sont les acteurs en jeu/en concurrence ? Quelle place pour les Sciences humaines et sociales ou les sciences neuro(cognitives) ? Avec la guerre en Ukraine et le sentiment d’un accroissement des menaces pour tous les pays, observe-t-on une remise en cause de la légitimité de la connaissance scientifique au bénéfice d’un seul paradigme militaire ? De quelle manière la récente loi de programmation militaire (en France) va t-elle impacter les choses ?

Autres savoirs et connaissances scientifiques. Une hiérarchisation des savoirs scientifiques, empiriques, professionnels est-elle inévitable au sein des Forces armées ? Faut-il s’attendre à une réorganisation profonde des structures en charge de la production des connaissances et de l’enseignement dans le milieu militaire ? Assiste-t-on dans ces domaines à une redistribution des pouvoirs parmi les acteurs civils et militaires en présence ? Ne faut-il produire et promouvoir qu’une recherche « utile » ? Les chercheurs doivent-ils imaginer de nouveaux moyens pour valoriser leurs travaux au sein de l’institution ? Peut-on parler d’une inculture scientifique au sein de l’élite militaire ?

Responsabilités sociales. Les propositions pourront porter sur l’importance et la nature de la communication à opérer vers le grand public ainsi qu’à destination de l’acteur politique et portant sur des enjeux militaires et sécuritaires ou encore sur l’usage de tous les nouveaux outils de communications disponibles et permettant de cibler diverses communautés. La place de la langue française dans le champ de la sociologie militaire (entendue comme l’ensemble des sciences sociales étudiant l’objet militaire) et qui est née aux États-Unis, est une autre piste de réflexion possible.