Référent : Christophe GIBOUT - christophe.gibout@univ-littoral.fr
Interroger l’objet sportif, ludique et récréatif comme support de production scientifique de savoirs sur nos sociétés contemporaines est une question essentielle, plus encore aujourd’hui. La connaissance scientifique est, en effet, bousculée et elle soulève de nouveaux enjeux épistémologiques, sociétaux, politiques ou culturels.
Axe 1. Pour une science sociale du sport qui interpelle la société et est interpellée par cette dernière
Il s’agira ici d’analyser les sociétés au prisme des activités physiques, sportives et récréatives et saisir ce que les transformations à l’œuvre révèlent de nos sociétés. De la sorte, les pratiques sociales enquêtées seront considérées comme des faits sociaux totaux ainsi que des reflets/témoins de la société et des mutations qui la traversent. De la sorte, le travail scientifique sur l’objet sportif permet d’approcher des thématiques qui organisent les sociétés contemporaines de l’ici et de l’ailleurs : inégalités, pouvoirs, modes de vie, culture, santé, éducation, mondes professionnels, etc. Ce qui est ici questionné est donc la capacité des sciences sociales du sport à générer des connaissances scientifiques.
Axe 2. Les terrains sportifs de la production scientifique
Nous interrogerons ici les méthodes et outils d’enquête utilisés pour produire des connaissances scientifiques, les contre-coups induits par les terrains d’études ainsi que le cadre de la recherche et ses contraintes. Cela nous permettra, entre autres, de questionner le dilemme de la recherche sur commande et les effets sur la production scientifique : choix des objets, des dispositifs, des outils, etc. Il s’agit de questionner les méthodes de production de savoirs scientifiques en collaboration plus ou moins effective avec les forces économiques, sociales et politiques.
Axe 3. La responsabilité sociale des parties prenantes
Nous questionnerons ici les responsabilités et/ou les rôles respectifs et réciproques des différences acteurs des mondes sportifs et récréatifs : institutions, associations, entreprises, entraîneurs, scientifiques, etc. Il s’agira d’interpeler les enjeux normatifs, éthiques, culturels et/ou institutionnels produits et liés à la diffusion des connaissances dans le champ social concerné, de questionner les formes et temporalités des collaborations de recherche et de la médiation scientifique ainsi que nos rôles et nos responsabilités dans la société sportive et récréative en particulier, dans les sociétés locales et globales en général.
L'appel à communiquer du CR35 est clos.