Le CR32 « Savoirs, Métiers, Identités professionnelles » invite à reprendre la thématique des savoirs à la lumière de la sociologie des groupes professionnels, autour de six axes.

1. La légitimité des savoirs professionnels. Les savoirs professionnels ne sont pas nécessairement tous légitimes. Il existe de nombreux métiers et activités illicites, des activités exercées dans le secteur  informel, des statuts ambigus entre travail statutaire et bénévolat. De manière générale, la notion de savoir coupable suggère que les savoirs professionnels ont quelque chose de dangereux.

2. Légitimation et mise en cause des savoirs. La recherche de juridictions et de légitimation des savoirs professionnels peut passer par des stratégies de diverse nature, de même que les modalités de remise en cause des savoirs et pratiques des professionnels.

3. Expertise et autorité des professionnels. Les propositions de communication étudiant les formes de l’autorité et du pouvoir des professionnels, la manière dont ils parviennent à les accroître ou ne peuvent empêcher qu’ils se trouvent réduits, seront les bienvenues dans cet axe.

4. Contrôle des savoirs et régulation de la formation. Les groupes professionnels attachent généralement un grand intérêt la transmission et au contrôle des savoirs. Cet axe vise à étudier les relations souvent complexes qui se nouent entre les pôles du triangle constitué par les formateurs, les professionnels et les employeurs.

5. Confrontation des savoirs et coopération. Dans la plupart des cas, l’exercice professionnel ne se fait pas dans la solitude et l’autonomie des professions libérales, mais dans le cadre d’organisations qui confrontent les professionnels à d’autres savoirs que les leurs et au jugement d’une hiérarchie dont les critères d’évaluation ne sont pas nécessairement en accord avec les règles du métier.

6. Savoir et conscience environnementale. La question du savoir conduit également à celle de la conscience que peuvent avoir les professionnels, notamment au sujet des conséquences sociales et environnementales de leur activité. L’interrogation ne doit pas s’arrêter au recueil d’informations sur les groupes professionnels étudiés par les sociologues, elle incite aussi à prendre conscience de ce que l’étude d’autres métiers nous apprend à propos du nôtre, sur les savoirs que nous avons acquis dans les métiers que nous étudions et sur les valeurs mutuellement accordées à ces savoirs.