Référent : Jean-Michel DENIS - jean-michel.denis@wanadoo.fr
Le congrès d’Ottawa offre la possibilité de s'interroger sur la production des savoirs et leur légitimité dans les domaines des relations professionnelles et du syndicalisme. Cette opportunité n'est pas anodine face aux remises en question dont ils font l’objet dans nombreux pays. Cet appel décline au niveau du CR25 les trois axes de l’appel général.
Légitimité de la production des savoirs scientifiques
L’interrogation sur le renouvellement des méthodes et des approches pour saisir un monde du travail en mutation fait partie de l’ADN de ceux et celles qui travaillent sur les relations professionnelles, de même que l’exigence du décloisonnement des cadres théoriques et analytiques. Cette réflexivité épistémologique est-elle suffisante pour faire évoluer les savoirs sur ces objets ? La réflexion sur la scientificité des connaissances peut-elle faire l’économie d’une réflexion parallèle sur leurs conditions de production et d’accueil ? Alors que les figures centrales des relations professionnelles sont ébranlées et que le champ d’étude doit faire face à l’éclatement et l’individualisation des pratiques, sur quels objets, enjeux et défis se retrouvent ceux et celles qui s’intéressent aux relations collectives de travail ?
Autres savoirs et connaissances scientifiques
L’étude des relations de travail a ceci de spécifique qu’elle s’est toujours reposée sur l’apport des savoirs profanes. Leur existence a même précédé historiquement la constitution d’un savoir scientifique, même si la circulation entre monde du travail et monde scientifique n’a jamais cessé. Où en est-on aujourd’hui de cette coopération entre acteurs et analystes des relations professionnelles ? Reste-t-il des boîtes noires que les représentant·e·s du monde du travail ne veulent pas voir ouvrir, des sujets difficilement accessibles aux chercheur·e·s compte tenu de leurs enjeux internes ?
Responsabilités sociales
Les mutations du système productif à l’échelle mondiale ont été accompagnées dans de nombreux pays par des réformes du travail. Celles-ci sont l’occasion pour les scientifiques d’intervenir dans le débat public. Mais avec quelle portée et pour quels résultats ? Cela génère-t-il de nouvelles lignes de clivage : scientifiques, normatives, politiques ?
Ces questions ne sont pas exclusives d’autres ancrages et pistes de réflexion. Le CR25 est ouvert aux propositions qui, par leur apports théoriques et empiriques, permettent de réfléchir à l’évolution des systèmes de relations professionnelles.
L'appel à communiquer du CR25 est clos.