CR23 - Sociologie de l'environnement

Référente : Marie THIANN-BO MOREL - marie.thiannbo@univ-reunion.fr

Légitimité et nature des savoirs produits sur l'environnement, responsabilités scientifiques, sociales et environnementales des sociologues de l'environnement

1. Légitimité et nature des savoirs produits sur l'environnement et les rapports qu'ils entretiennent entre eux. Nous interrogeons ici les producteurs et productrices des savoirs et leur condition d'existence et d'exercice : « qui » produit ces savoirs et quelles forces s'exercent sur elles et eux ?

  1. Quelles  pressions pèsent sur le financement de la recherche et quels effets en termes de problématiques abordées, de paroles données et de connaissances produites ?
  2. En quoi la notion d’extractivisme scientifique Nord/Sud permet-elle de rendre compte des pratiques scientifiques d’enquête : qui fait les enquêtes, depuis où, en quels lieux, dans et depuis quelles langues ? Quels effets de la traduction sur la production des savoirs « environnementaux » ?
  3. Dans quelle mesure les sciences partagées sur des enjeux de biodiversité, d’accès et d'usages des ressources, de pollutions modifient ou renouvellent l'écologie académique des savoirs ?
  4. Les savoirs liés à l'environnement touchent aussi d'autres domaines, notamment ceux liés à la spiritualité, aux religions : quel rapport entretiennent les spiritualismes environnementaux avec les savoirs académiques ? Comment regarder les savoirs expérientiels, y compris ceux issus de nos propres expériences de recherche ? Quel rapport entre ces savoirs et ceux que nous mettons à distance ?
  5. En quoi et comment des épistémologies engagées (féministes, des Suds…) viennent-elles travailler la sociologie de l’environnement ?

2. Responsabilités scientifiques, sociales et environnementales des sociologues de l'environnement. En temps de crise environnementale, éclairer le « qui » et le « sur qui » les savoirs sont produits amène à interroger la place et le rôle des sociologues de l'environnement et questionner : 

  1. Nos influences et nos éthiques : quand le politique dénigre de plus en plus les savoirs scientifiques, la question de la défiance envers les savoirs scientifiques concerne toute la société. Dans quelles mesures une sociologie de l'environnement affaiblit ou renforce les pratiques démocratiques et participe aux relations aux pouvoirs multiples ; quels rapports entretenons-nous avec les acteurs multiples en conflit autour des ressources naturelles ? 
  2. Nos responsabilités : quel accès donnons-nous aux savoirs que nous produisons et à qui, comment participons-nous à leur reconnaissance dans l'espace public ? Comment ces savoirs influencent-ils les réflexions sur l'environnement, les décisions et l'action publique environnementale ?

L'appel à communiquer du CR23 est clos.