Référente : Hélène HOUDAYER - helene.houdayer@univ-montp3.fr
Le quotidien regorge de pratiques caractéristiques d’un rapport avec le réel, les savoirs et la science, qui prennent parfois l’imaginaire à rebours. Or, le quotidien est à la fois pétri d’imaginaires et une source d’imagination. Nous songeons ici à Michel de Certeau qui nous montre comment l’« invention du quotidien » est à l’origine des changements sociétaux. Nous pouvons prendre des exemples tels, le besoin de rêver, d’accepter l’incompréhensible. En poursuivant les axes du congrès nous souhaitons décliner les questions relatives à la place de l’imaginaire dans nos sociétés.
Axe 1. L’imaginaire face au doute, à la réalité et au réel
Gaston Bachelard a souligné la part de rêverie inventive contenue dans la science. Les techniques et les nouvelles technologies sont l’objet d’un fort investissement par l’imaginaire. Celui qui libère en permettant l’accès à tous les savoirs, au partage des connaissances, à la liberté d’expression, comme les logiciels gratuits. Mais aussi celui qui pose la question du monopole de l’information, du contrôle et de l’impérialisme des sites, tel un « imaginaire radical » (Tacussel, 2007).
Axe 2. Les sociétés et l’imagination collective : « savoir » et « croyance »
Savoirs et croyances sont souvent présentés comme opposés : une « vérité » sur le monde face à un imaginaire social (Legros et al., 2007) contribuant à l’épreuve du doute, de la réflexivité et de l’expérience. Cela nous conduit à envisager une « connaissance ordinaire » (Maffesoli, 1985), questionnant les éléments de la réalité qui nous poussent vers des situations porteuses de sens et de dynamiques (Massimo, 2021). La connaissance devient ainsi ancrée au sein de pratiques mobilisant une imagination sociale (Durand, 1964). L’on peut songer ici à la problématique environnementale et aux différentes formes d’expression du sensible.
Axe 3. Les savoirs expérientiels
La question de l’expérience s’impose comme une reconquête de l’autre par soi-même. Il faut alors oser valoriser son parcours et accepter sa dimension chaotique pour transmettre un savoir de type expérientiel (Geertz, 1986), marqué par une forme de récit de « l’aller mieux », attaché au quotidien et à sa routine.
Sont attendues des propositions autour de ces trois axes et portant sur des phénomènes qui expriment comment l’imaginaire confère du sens au quotidien.
L'appel à communiquer du CR09 est clos.