Référent : Alain CHENEVEZ - alain.chenevez@u-bourgogne.fr
Le comité de recherche CR01 « Identité, espace et politique » propose d’interroger les trois notions autour desquelles se structurent les activités du Comité de recherche depuis ses débuts.
La place de l’espace en question
La spatialité même des existences invite à analyser la circulation des connaissances scientifiques, des savoirs politiques, institutionnels, associatifs ou encore habitants à son sujet. Concrètement, il s’agit de dépasser la séparation entre savoirs profanes et savoirs savants pour réhabiliter les savoirs d’expérience dans la définition et la problématisation des réalités ancrées ou territorialisées. Dans ce cas, il peut être attendu des chercheurs, entre autres, qu’ils mettent à disposition des acteurs de terrain leurs compétences, savoirs, méthodes et connaissances universitaires.
L’identité, une notion à prendre au sérieux ?
S’il est vrai qu’on ne parle d’identité qu’à partir du moment où elle pose problème, alors force est d’admettre que notre société connaît de sérieux problèmes d’ordre identitaire. Or, très souvent l’identité est remisée au rang des notions trop encombrantes. Il est vrai qu’elle l’est. Mais faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain et donc laisser scientifiquement et politiquement le terme en jachère ? Par exemple, n’avons-nous pas, en dépit des dérives nationalistes et « civilisationnelles » contemporaines, de plus en plus le sentiment d’appartenir à une même planète où l’interdépendance fondamentale des mondes humain, végétal, minéral et animal questionne nos propres agissements ? Au regard des changements climatiques en cours, l'un des objectifs de l'humanité n’est-il pas de dépasser rapidement les niveaux de l'identité culturelle – qu'elle soit nationale, régionale ou ethnique – et même humaine pour envisager autrement la place de l'être humain dans le monde ?
Le politique en mouvement
La question qui se pose, sur le plan d’un nouvel agir politique soucieux des expressions et sensibilités émergentes (comme autour de la question des transitions écologique, démocratique...), est celle des articulations entre savoirs sociologiques et savoirs sociaux. De façon subséquente, la question des légitimités des savoirs sociologiques semble incontournable. Elle est d’autant plus épineuse que le savoir du sociologue se construit à l’aide du langage naturel ou commun. Et comment pourrait-il en être autrement ? Qu'est-ce que cela implique de fait ? Le sociologue est-il en mesure d'imposer un regard critique ?
L'appel à communiquer du CR01 est clos.